8 janvier 2020

Actualité

J'ai créé ma boîte en arrêtant de fumer

Nous voulions vous partager l’histoire de Kwit, une histoire peu commune, voilà les mots du fondateur.

Je m'appelle Geoffrey, j’ai 42 ans, et je suis le co-fondateur de Kwit, une application qui, au départ, m’était destinée. Aujourd’hui, elle est la première application de sevrage tabagique en France et a été téléchargée par plus d’un million et demi de fumeurs et d’anciens fumeurs dans le monde.

Comment je me suis lancé

En 2011, j’étais ingénieur informatique. Mon métier, c’était de développer des applications web. Le 1er janvier 2012, jour des bonnes résolutions, j’ai décidé d’arrêter de fumer. Amateur de nouvelles technologies, j’ai cherché une application pour m'aider sur l'AppStore. Mais les applis que j’ai trouvées étaient soit incomplètes, soit très peu ergonomiques, souvent les deux ! C’est ainsi que j’ai choisi de développer ma propre solution pour arrêter de fumer, l’application qui me conviendrait. J’ai commencé à la développer en side project, un week-end en 2012 et j’ai continué sur mon temps libre pendant un certain temps.

J’ai rapidement réalisé que, en essayant de résoudre mon addiction à la cigarette, j’étais en train d’aider des gens autour de moi, des inconnus, à arrêter de fumer. Les retours d’utilisateurs m’ont poussé à continuer. Je recevais des mails de personnes que je ne connaissais pas qui me remerciaient de leur avoir sauvé la vie… La suite est devenue une évidence ! Je devais continuer à développer Kwit et à en faire quelque chose de grand, qui puisse bénéficier au plus grand nombre qui, comme moi, avait besoin d’un soutien pour arrêter de fumer.

La décision de me consacrer entièrement au développement de Kwit m'a pris du temps, puisque je n’ai démissionné qu’en 2016. Je me suis lancé dans une autre aventure entrepreneuriale qui n'aura pas été couronnée de succès mais qui m'aura permis d'apprendre beaucoup (en faisant beaucoup d'erreurs). C'est en 2017 que je me suis vraiment concentré sur Kwit, en amenant deux amis, Christophe et Jean-François, dans l'aventure.

Les défis que j'ai rencontrés

Se lancer quand on a une famille, c'est avant tout convaincre sa femme que l'aventure en vaut la peine. Qu'il faudra tirer un trait sur beaucoup de confort. Prendre moins de vacances, avoir moins de loisirs avec les enfants (en tout cas qu'il faille réinventer des loisirs peu ou moins coûteux) et passer beaucoup plus de temps à travailler.

Se lancer, c'est aussi convaincre des partenaires, gagner le soutien et la confiance des banques, des investisseurs, de l'écosystème. Les convaincre que je n'étais pas fou, et qu'avec une application mobile on pouvait vraiment aider les gens à vivre mieux, plus longtemps et plus heureux.

Enfin se lancer c'est être prêt à apprendre chaque jour et savoir se réinventer.

Ce qui me plaît et pourquoi

Alors oui, se lancer implique de tirer un trait sur beaucoup de confort, mais ça en vaut le coup. Ce qui me plaît, ce n'est pas simplement l’avantage d'être libre, de gérer mon temps et mes projets, mais c’est avant tout le bonheur de travailler sur un projet qui me tient à coeur, qui a du sens et qui permet à beaucoup de vivre plus heureux, de se sentir fiers d’eux-mêmes. Nous travaillons en étroite coopération avec nos utilisateurs. Pour qu’un produit ou un service fonctionne, il faut accepter de sortir de son bureau, même si cela prend du temps qu’on aurait pu utiliser pour développer de nombreuses fonctionnalités de la Road map (calendrier de lancement) que l’on n’arrive pas à tenir. Mais à quoi bon ces nouvelles fonctionnalités si on n’a pas la certitude que les utilisateurs en verront l’intérêt ? Moi-même, je ne fume plus depuis bientôt trois ans, donc il est essentiel que j’aille à la rencontre de fumeurs, et surtout que nous prenions en compte leurs avis, que nous comprenions ce dont ils ont réellement besoin et que nous nous adaptions en permanence à leurs attentes. Pour que l’appli plaise aux gens, il faut les connaître et les avoir écoutés.

Par exemple, nous avons eu énormément de retours sur le fait que Kwit ne prenait pas en compte la consommation de substituts nicotiniques. Certaines informations, comme les données concernant le taux de nicotine dans le sang, n’étaient donc pas exactes. C’est ainsi que nous travaillons actuellement sur une nouvelle version de Kwit qui permettra aux utilisateurs de suivre leur prise de substituts nicotiniques et de les aider à la réduire.

Mes 3 conseils aux entrepreneurs

À toutes celles et ceux qui souhaitent se lancer, choisissez les bonnes personnes pour fonder votre équipe ! Votre idée, votre produit, votre business plan, tout cela peut changer au fur et à mesure, mais l’équipe de fondateurs et des premiers salariés, elle, ne changera pas.

Lorsque vous cherchez des fonds, adressez-vous tout de suite à des investisseurs chevronnés ou à des Business Angels, parce qu’ils ont l’habitude des start-up et que grâce à eux, vous pouvez bénéficier d’un réseau et d’une réelle expertise. Le capital ne se résume pas au financier, mais le réseau et l'intellectuel comptent beaucoup.

Écoutez ce que vos utilisateurs ont à vous dire et faites-leur confiance. Évidemment, ce n’est pas facile tous les jours de recevoir des plaintes, ou des mails de personnes en colère à cause d’un bug que vous vous acharnez à résoudre. Mais prenez votre mal en patience, répondez-leur, et montrez-leur que leur avis vous importe. Après tout, votre idée c’est pour eux que vous la développez et que vous la renouvelez sans cesse.

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